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Vincent Deprez, horloger indépendant

En quelle année es-tu rentré en apprentissage et quelle fut ta motivation pour y rentrer ?

Je suis rentré a l’école d’horlogerie de Genève en 2005 en formation dual chez Vacheron Constantin afin d’apprendre le métier d’horloger.
La formation est divisée en cours théoriques à l’école et la pratique en entreprise. Toutefois quelques cours pratiques très spécialisés à savoir le pivotage et le réglage sont effectués à l’école. La passion de l’horlogerie ancienne ainsi que la mécanique de précision étaient mes principales motivations .

L’atelier machines de Vincent Deprez

Quelle formation as-tu faites ?

J’ai fais une formation d’horlogerie praticien

Le tourbillon de Vincent Deprez

Que retiens-tu de ces années d’apprentissage

J’ai un excellent souvenir des ces années d’apprentissage, tant à l’école qu’en entreprise. Cela a été un bonheur d’apprendre le métier sur des pièces aussi prestigieuses que Vacheron Constantin.
La plupart des cours étaient donnés par des enseignants venant du monde de l’industrie horlogères donc très concrets.

Après l’école qu’elle est ton parcours professionnel ?

A la fin de mon apprentissage, je suis rentré directement dans l’atelier de réglage, puis d’assemblage chez Vacheron. J’ai eu l’opportunité de me diriger dans la restauration des montres anciennes chez Patek-Phillipe.

Comment t’es venu l’idée de créer ta propre montre et en plus un tourbillon ?

Cela a toujours été un rêve de créer ma propre montre, je rêvais de posséder un tourbillon avec tous les codes horlogers traditionnels à savoir des angles bercés, du poli miroir, cadran en émail etc… et donc au vu des prix du marché j’ai décidé de créer la mienne!

Arrière du tourbillon de Vincent Deprez

Quelles ont été les difficultés à résoudre pour créer ta marque/ tes montres

Déjà trouver des machines-outils, à savoir tour, fraiseuse etc.. qui datent du siècle passé et qui répondent toujours au plus haut niveau de précision et qui sont très souvent incomplètes, ils faut donc vraiment être très réactif dans ces recherches.
Concernant la partie horlogère il faut être vraiment très persévérant et ne pas avoir peur de recommencer des dizaines de fois certaines pièces.. les nerfs sont mis à rude épreuve.
Pour moi la grande difficulté était de juger le fini du dessin de la montre, je remettais systématiquement tout en question sur les formes et les courbes de tous les composants.

Si tu devais donner un conseil aux apprentis et jeunes horlogers actuels

Ne négliger aucun aspect de la formation, car si tout ne paraît pas utile à 16 ans un jour ou l’autre on est content de sortir un brunissoir et faire un pivot!

Merci à Vincent de m’avoir reçu dans son sous-sol (nickel, propre) et d’avoir répondu à mes quelques questions et de m’avoir présenté sa très belle pièce, qui en plus, en terme de finition est superbe.

Vincent met 6 mois pour réaliser une seule montre, il fait quasiment tout en passant par le cadran émail, les aiguilles et bien sûr tout le mouvement, félicitations.

Eric Cosandey