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Créée en 1967 à l’initiative de Robert Forster, directeur commercial d’Omega, dessinée par Raymond Thévenaz, habillée par le boîtier italien Fernando Fontana (Sesto Calende), lancée en 1968, cette famille connut un grand succès durant de longues années.

Sa forme, l’ellipse, résulte d’une étude très poussée de l’anatomie du poignet et plus particulièrement de la zone ovale sur laquelle repose la montre-bracelet. 
La couronne est intégrée à la boîte pour ne pas briser la ligne aérodynamique qui a inspiré le nom de ce célèbre modèle. Mouvement automatique. Boîte Unicoc glace hermétiquement scellée assurant une étanchéité parfaite à 30 m. Cadran en harmonie avec l’aspect résolument fonctionnel de la montre, permettant une lisibilité immédiate de l’heure, de la minute et de la seconde grâce à des « zones de temps » concentriques et des aiguilles de couleurs bien contrastées.

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Nouveauté également dans le bracelet: d’une seule pièce, fixé dans une rainure circulaire, sous la boîte, et tenu par un anneau d’acier vissé; découpé dans du Corfam, une matière synthétique poreuse percée d’une trentaine de trous d’aération; il est très largement évasé au départ de la boîte pour tenir fermement et confortablement sur le poignet. Mais son originalité réside surtout dans le fait qu’il peut être facilement remplacé par le client lui-même, en fonction de ses goûts du moment, grâce à une clef qui lui est remise d’emblée au moment de l’achat.

A partir de 1970, les Dynamic sont incorporées dans la collection De Ville. Elles ne changent pas seulement de famille, mais également de look: leurs cadrans sont désormais unis et les boîtiers polis miroir.

L’OMEGA DYNAMIC que je vous présente pour ce nouvel épisode d’une horlogerie à budget raisonnable a été trouvée sur un site d’enchère sur internet pour une somme d’environ CHF 350.-

Comme d’habitude, beaucoup de photographies de la pièce.

La pièce à l’origine de l’achat, cette photo met en relief des défauts sur le cadran qui n’étaient pas ou très peu visible sur la description de la mise en vente, mais nous y reviendrons.

La couronne d’origine Omega

Le fond de la boite avec le système d’attache du bracelet tenu par une bague

Comme indiqué dans le texte d’introduction, la montre est de système monobloc. Ce système implique de désolidariser la partie mâle de la partie femelle de la tige brisée en tirant dessus et ensuite de faire « sauter » le verre avec de l’air comprimé pour pouvoir faire sortir le mouvement du côté cadran.

Tige brisée

Ce genre d’emboitage a un énorme avantage en plus de l’étanchéité de la pièce. L’ouverture de ce genre de pièce n’est pas à la portée de la première personne venue et donc le mouvement reste comme neuf car pas de bricolage possible si on a pas l’outillage pour.

La pièce sortie, la vue du cadran m’apparait sous un très mauvais jour. Bien qu’étanche, le cadran a subit les outrages du temps, il est complétement « cloqué » et la peinture saute de toute part.
Pas d’autre choix que de l’envoyer à refaire.

Le cadran avant et au retour de la restauration de chez le cadranier

Une très belle restauration couleur bleu marine d’origine

Le mouvement Omega 565 d’origine, pas de rayes, en parfait état. Un bon nettoyage suffira.

Côté cadran

Le mouvement Omega 565 a un système de mise à la date rapide par tirage de la tige de remontoir. Vous prenez la couronne et vous la tirez comme pour une mise à l’heure mais vous allez en butée.

La petite tige indiquée par la flèche rouge va venir pousser une dent intérieure du disque de quantième et faire passer la date instantanément.
A gauche, avant le passage. A droite, après le passage de la date

Côté cadran sans la plaque de recouvrement. A gauche la roue entraineuse de quantième qui fait passer la date à minuit.

Le mouvement sans la masse

On enlève le pont d’automatique

Le système d’inversion pour le remontage automatique dans les deux sens. Dans un sens c’est la roue entraineuse de rochet qui agit et dans l’autre sens, c’est le mobile d’armage (roue pleine image ci-dessus) qui remonte le ressort.
La petite roue qui se trouve sous le rochet, dans un sens elle va « rouler » dans la denture intérieure et dans l’autre sens elle va se bloquer dans cette denture et entrainer la roue qui armera le ressort.

Le système balancier spiral avec un très joli ressort régulateur.

La pièce terminée

En ne comptant pas le travail de nettoyage, nous arrivons à une valeur d’environ CHF 500.- pour une pièce quasiment comme neuve avec une marche excellente. On ne trouve pas d’Omega à ce prix là ;o)
Il est évident qu’un rhabillage chez Omega sera beaucoup plus cher mais à défaut de trouver un horloger sûr, vous aurez une remise à neuf de votre montre.

Comme toujours avec ce genre de vintage, il faut aimer le look et la taille. Nous arrivons avec ce modèle, sur la largeur, à 40mm, ce qui passe très bien au poignet.

Tout mes remerciements à Monsieur Marco Richon, conservateur du musée Omega pour le texte d’introduction et les publicités d’époques.

Eric Cosandey