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DÉFINITION ET EMPLOI DE LA RATTRAPANTE

Dans un chronographe avec rattrapante il y a une seconde aiguille dite  » aiguille de rattrapante  » qui est superposée à la trotteuse du chronographe. 

Lorsqu’on actionne le poussoir de chronographe, l’aiguille de rattrapante reste superposée à la trotteuse, se confondant avec elle, de même lorsque la trotteuse est arrêtée ainsi que lors de sa remise à zéro. 

Par contre, si après avoir mis en marche la trotteuse, on actionne le poussoir supplémentaire de rattrapante (dans la pièce IWC ci-contre, il se trouve à 10 h), l’aiguille de rattrapante s’arrête tandis que la trotteuse continue sa marche. 

Puis, après avoir effectué la lecture de l’observation, 
une deuxième pression sur le poussoir de rattrapante ramène l’aiguille de rattrapante sur la trotteuse, les deux aiguilles marchant à nouveau superposées, jusqu’à ce que, 

par une troisième pression sur le poussoir de rattrapante, on immobilise à nouveau l’aiguille de rattrapante. 

L’emploi de la rattrapante est donc indiqué pour le chronométrage d’une épreuve, dans laquelle plusieurs coureurs sont en piste, puisqu’on a la possibilité d’arrêter l’aiguille de rattrapante, à l’arrivée de chaque coureur, ce qui facilite la lecture de l’observation, puis de faire  » rattraper  » à l’aiguille immobilisée le temps d’arrêt. 

TERMINOLOGIE

 

FONCTIONNEMENT.

Dans un chronographe à rattrapante situé du côté des ponts, trois roues pivotent au centre du mouvement : 

La roue de centre L dont le pignon est percé. 
La roue de chronographe portant deux cœurs. 
La roue de rattrapante G. 

La roue de rattrapante, pour assurer la plus grande liberté possible ne pivote pas dans une pierre, mais vient buter sous le contre – pivot du pont de rattrapante. 

MARCHE :

Lorsque le chronographe fonctionne la roue de chrono entraîne la roue de rattrapante qui elle, est également libre. 
Le rouleau en rubis reste dans l’encoche du cœur de rattrapante. 
Les deux aiguilles sont l’une sur l’autre. 

ARRÊT DE LA RATTRAPANTE :

Lorsque l’on appuie sur le poussoir de rattrapante les pinces viennent bloquer la roue de rattrapante mais, la roue de chronographe continue à avancer ainsi que le cœur de rattrapante fixé sur celle-ci. 
Le rouleau qui lui, est fixé sous la serge de la roue de rattrapante commence alors à monter sur le cœur de rattrapante. 
L’aiguille de chrono avance, l’aiguille de rattrapante est stoppée. 

RATTRAPAGE DE L’AIGUILLE :

On appuie une deuxième fois sur le poussoir de rattrapante, les pinces libère la roue de rattrapante. 
Le rouleau, en appuyant sur le pourtour du cœur, par l’effet de son ressort fait rattraper l’aiguille en venant se positionner dans le creux du cœur comme dans la position marche. 

De cette position à
celle-ci

CONDITIONS DE BON FONCTIONNEMENT :

  • La  » pente  » du cœur ne doit pas être trop raide ( couple important ), ni trop douce ( retour pas net de l’aiguille ). 
  • Le ressort k ne doit pas être trop fort ( risque d’arrêt ), ni trop faible ( risque de ne pas faire tourner la roue de rattrapante ). 
  • Le ressort double H (image du début) pivote sur une vis à portée, ce qui provoque des forces identiques sur les pinces de rattrapante E et F. 
  • Les fonctions d’arrêt ( pinces entre les colonnes ) et de rattrapante doivent s’effectuer après le moment du sautage, sinon on pourrait arrêter l’aiguille ou opérer la fonction de rattrapante simplement en pressant légèrement sur le poussoir.