Description
La répétition minute est un mécanisme supplémentaire implanté dans une montre côté cadran et avec un barillet et un petit train de rouage côté cadran.
Cette complication se déclenche par l’intermédiaire d’un verrou ou d’un poussoir situé sur le côté de la boîte.
Lors du déclenchement, la répétition va « lire » l’heure par l’intermédiaire de palpeur sur des cames, ce qui permettra à deux marteaux de sonner sur des ressorts timbres les heures, les quarts et les minutes.
- Un marteau sonnera les heures sur un timbre grave.
- Les quarts sonneront grâce au marteau des heures alterné avec le marteau des minutes (un quart = un coups du marteau des heures et un coups du marteau des minutes)
- Le marteau des minutes plus petit que le marteau des heures et sonnant sur un timbre aigus sonnera les minutes jusqu’à 14 minutes.
ROUAGE DU MÉCANISME DE SONNERIE
La montre à répétition minute possède son rouage de mécanisme de sonnerie.
Il est composé : d’un barillet de sonnerie,
d’un arbre de barillet, sur lequel est ajustée librement une roue encliquetée appelée roue de fusée tournant dans un sens qui est en relation avec un cliquet ce qui permet de régler la tension du ressort de la sonnerie.
Cette ensemble se nomme : La fusée
L’arbre de fusée est prolongé par un carré sur lequel sont ajustés :
- Le rochet des heures
- Le pignon de crémaillère
- Le doigt du pignon de crémaillère
La suite du rouage (2) se compose de 4 roues multiplicatrices avec pignon et un dernier pignon avec tigeron qui porte les masselottes centrifuge (3).
La vitesse avec laquelle s’exécute la sonnerie dépend de la vitesse de rotation de ce rouage.
Cette vitesse est réglée par le pignon de centrifuge.
Ce système est composé d’un bras sur lequel sont montées deux masselottes ajustées très librement.
Sous l’effet de la vitesse de rotation, ces deux masselottes s’écartent de leur centre de rotation, et par frottement sur une partie cylindrique, régularisent la vitesse.
(On trouve également des régulateurs de vitesse à échappement)
Les marteaux, au repos, ne repose pas sur les timbres ce qui permets à ces dernier de vibrer librement.
FONCTIONNEMENT DE LA SONNERIE DES HEURES
DÉCLENCHEMENT :
Lorsque l’utilisateur actionne le verrou ou le poussoir de sa répétition, il agit sur le bras de crémaillère (4) qui va pousser la crémaillère à secteur denté (5).
Ce secteur entraîne un pignon de crémaillère ajusté sur la base du carré de l’arbre de fusée (1), ce qui permet d’armer le ressort du barillet de sonnerie.
La crémaillère entraîne dans sa rotation le palpeur des heures (7), qui est limité dans son cheminement par le limaçon des heures (8) à 12 échelons.
Cette came est fixée sur l’étoile des heures à 12 dents (9) positionnée par un sautoir et entraînée chaque heure.
Sous le pignon de crémaillère est ajusté et vissé le rochet des heures (11).
Il a douze dents triangulaires dont un côté vise son centre. Il fait corps avec le pignon et l’arbre de fusée.
Dans le marteau des heures (12) sont vissés un axe et une tige (13).
L’axe pivote dans la platine et dépasse côté cadran.
Le pivot supérieur pivote dans le pont de fusée (15).
La tige traverse la platine dans un trou oblong.
La levée des heures (17) est ajustée librement sur l’axe du marteau et s’appuie sur la platine.
La partie arrière de la levée est en appui sur la tige (14).
Le marteau est maintenu dans sa position de repos par le ressort (16).
Cette position déterminée exactement par rapport au timbre est réglée par le contre-ressort (19 en vert) qui est orientable.
La levée (17) du gros marteau est actionnée par les dents du rochet des heures (11).
Elle soulève le marteau jusqu’à ce que les dents du rochet lâchent la pointe de la levée et libèrent le marteau qui tombe brusquement sur le timbre (20) par l’effet de son ressort.
Le nombre de dents passant devant la levée lors du déclenchement est déterminé par le cheminement du palpeur (7) limité par le limaçon des heures (8).
FONCTIONNEMENT DE LA SONNERIE DES QUARTS
FONCTIONNEMENT
La pièce des quarts (21) est pourvue de deux séries de 3 dents, chacune destinées à soulever par l’intermédiaire des levées le petit et le gros marteau alternativement.
Le petit marteau est également pourvue d’une tige et d’un axe.
L’axe (25) pivote dans le pont de fusée et dans la platine sans dépasser.
La tige (26) traverse également la platine dans un trou allongé (27).
Comme le petit marteau travaille au sens opposé du gros marteau, dans la platine est chassée une tige (28) pour le pivotement de la levée.
Sur cette tige est ajustée la levée (22) qui est destinée à soulever le petit marteau pour le premier coup de chaque quart.
Son ressort la maintient au repos tout en l’empêchant de se soulever.
La pièce des quarts est maintenue en position de repos par le pignon (29) qui engrène avec la denture intérieure.
Il est entraîné lui-même par le doigt (30) ajusté sur le carré de l’arbre de la fusée qui vient faire pression sur la goupille (31) du pignon entraîneur.
Lors du déclenchement, l’arbre de fusée en tournant dans le sens inverse des aiguilles de la montre, fait tourner le doigt entraîneur et libère le pignon de la pièce des quarts.
La pièce des quarts est retenue par la bascule d’accrochement (32).
Au moment où le palpeur des heures vient en appui sur l’échelon correspondant du limaçon des heures, il subsiste un petit espace entre le palpeur (7) et la crémaillère (5) ce qui permet à cette dernière de continuer son mouvement en avant et d’entraîner le diabla (33 sur la crémaillère).
Le diabla est obligé de tourner et soulève la bascule d’accrochement .
Dans le cas contraire, la sonnerie ne peut avoir lieu.
La pièce des quarts est ajustée librement sur un tenon fixé à la platine.
La pièce des minutes est ajustée librement sur le tenon de la pièce des quarts ; toutes deux ont un ressort qui tend à les pousser contre leur limaçon.
FONCTIONNEMENT DE LA SONNERIE DES MINUTES
FONCTIONNEMENT
La pièce des minutes est maintenue et ramenée par un crochet (39) et son ressort, vissés sur la pièce des quarts agissant sur un secteur à 7 dents.
Un secteur denté de 14 dents sert à faire sonner les minutes par l’intermédiaire de la levée des minutes (41).
Cette dernière est ajustée librement sur le même axe que la levée des quarts du petit marteau.
Lors du déclenchement et de la libération de la pièce des quarts, la pièce des minutes sous l’impulsion de son ressort, tombe également.
Lorsque le dos du crochet des minutes rencontre le pont de crémaillère (42 image plus bas), il se soulève et libère la pièce des minutes qui continue sa course jusqu’au contact de l’échelon correspondant du limaçon des minutes.
Lors du déclenchement, toutes les pièces sont en appui sur leur limaçon.
La fusée par son ressort de barillet, entraîne dans sa rotation d’abord le rochet des heures qui fait sonner le nombre d’heures en fonction de la position du limaçon.
Lorsque la dernière heure a sonné, le doigt entraîneur de la pièce des quarts pousse la goupille chassée sur le pignon entraîneur et fait remonter la pièce des quarts qui soulève alternativement les deux levées autant de fois que nécessaire.
Sitôt après, le crochet entraîne la pièce des minutes qui, à son tour fera sonner le nombre des minutes déterminé par la position du limaçon.
Sur la photo la pièce est à l’arrêt. Elle montre bien le doigt en prise avec la goupille et le crochet qui pousse la pièce des minutes)
Sous la roue des minutes est vissé le limaçon des minutes (44).
La surprise (45) formée de 4 branches est ajustée librement sur le tigeron de la chaussée, sous le limaçon des minutes.
Elle a un mouvement rotatif égal à deux échelons des minutes, mouvement limité par une goupille chassée dans le limaçon des minutes et qui traverse la surprise dans un trou.
Sous la surprise est vissé le limaçon des quarts (46) qui porte la goupille chargée de faire avancer l’étoile d’une dent toutes les heures. la surprise a pour fonction de rallonger juste après le changement des quarts et pendant la première minute, l’échelon 0 minute du limaçon.
FONCTIONNEMENT DU SAUTOIR DES QUARTS AVEC LA SURPRISE
Lors du déclenchement de la sonnerie, quelques secondes avant le changement d’un quart, le palpeur des minutes (48) est engagé à l’intérieur du limaçon des minutes.
Pendant le déroulement de la sonnerie, la roue des minutes continue à tourner et le palpeur des minutes reste engagé.
Pour éviter que l’échelon de 0 minute vienne buter contre le palpeur, cet échelon est fortement diminué.
Pour le rétablir au moment du saut des quarts jusqu’à la fin de la première minute, le sautoir des quarts (49) pousse la surprise en avant, rétablissant l’échelon zéro.
Avec mes remerciements à P.M. Golay pour sa documentation